Un goût d'éternité 6e partie : Otto : 1956 (6).
1440.
Dans la salle commune du monastère de San Pietro, chaque frère, à la fin de sa journée, exhortait ses compagnons à garder la foi et à prier Dieu afin que tous les hommes soient sauvés. Bientôt, ce fut le tour du moine Vincenzo à prendre la parole.
- Mes bien chers frères, j’ai bien conscience que parfois, vous vous sentez las et seuls. Mais il ne faut pas vous laisser aller au découragement, laisser la lassitude vous envahir. C’est là une attitude néfaste, qui est le fruit du mal. Dieu veut que nous soyons actifs, que nos prières soient enthousiastes, afin de sauver le monde des malheurs qui l’accablent, d’épargner les faibles de ces gens de guerre qui pillent, massacrent, en ne pensant point à l’enfer.
Notre époque est cruelle, oui, certes. Mais le Seigneur, dans Son infinie bonté, a permis que quelques-uns d’entre nous reçoivent Sa lumière. Oui, mes très chers frères alléluia ! Il y a encore des saints qui parcourent la Terre et cheminent dans les sentiers afin de répandre parmi les hommes égarés la bonne parole ! Je n’aime pas parler de moi, mais il me faut le faire. Cette nuit, mes très chers frères, j’ai eu une révélation. Un ange du Seigneur m’apparut. Il me dit que nous devions nous battre, d’abord contre nous-mêmes, contre notre tendance à renoncer, puis contre les agents du malin. De bien dures épreuves nous attendent, alors préparons-nous, rejetons la tentation, fortifions notre âme, vivifions-la dans la parole du Seigneur. Amen.
Ayant terminé, fra Vincenzo s’assit tandis qu’un autre frère prenait la relève.
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