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Affichage des articles du octobre, 2021

Un goût d'éternité 5e partie : Elisabeth : 1944 juillet-décembre (2).

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  Franz von Hauerstadt avait enfin quitté l’hôpital. Avant de regagner la prison, il fut conduit devant le général Kenneth Armstrong qui désirait bien mettre les choses au clair quant au statut du prisonnier allemand.    Après avoir poireauté deux heures, le jeune homme, menotté, put entrer dans le bureau d’Armstrong, une pièce meublée à la va-vite, dont le principal intérêt consistait en la présence d’un bureau en bois, de deux chaises, d’un ventilateur poussif et d’un portrait du Président Roosevelt accroché à un mur pisseux. Franz avait toujours son épaule bandée mais on n’allait pas tarder à lui retirer ses pansements. - Vous pouvez vous assoir, fit L’Américain en tirant sur son cigare. Le lieutenant-colonel obéit et attendit, regardant en face son interlocuteur, sans ciller. - Hem… depuis la dernière fois, vous avez eu le temps de réfléchir suffisamment à ma proposition, non ? - Oui, bien sûr, général, répondit l’Allemand dans son anglais d’Oxford.    - Alors ? Vous

Un goût d'éternité 5e partie : Elisabeth : 1944 juillet-décembre (1).

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  JUILLET-DECEMBRE Fin juin 1944, quelque part en Normandie.    Sans rien dire à son père, Marc Fontane s’en était allé trouver le brigadier général américain Kenneth Armstrong et lui avait fait part de ses intentions de s’engager dans les troupes alliées. Alors que le lieutenant-colonel von Hauerstadt était livré aux Américains et conduit ensuite en prison, le jeune médecin rédigeait en vitesse une courte lettre destinée à Elisabeth. Puis, revenant chez lui, il chargea un adolescent de transmettre la missive à mademoiselle Granier. Cela fait, Marc s’empressa de mettre quelques affaires dans un sac et quitta la ferme familiale, non pas pour toujours, mais pour de longues années. En partant, il ne se retourna pas et n’éprouva rien de particulier… Lorsque le jeune Mathieu sonna à la porte des Granier, il découvrit Elisabeth, les larmes aux yeux. En effet, la jeune femme venait d’apprendre le triste sort de son père, le brigadier de gendarmerie Michel Granier. Le courrier de Mar