Un goût d'éternité 6e partie : Otto : 1946 (6).
Or, pendant ce temps, à New York, Johann van der Zelden en personne rencontrait le bonhomme Sébastien et ce, dans le plus grand secret, dans une rue sordide du Bronx. Notre richissime homme d’affaires avait effectué le déplacement dans le temps juste au tout début de la Guerre froide car il tenait à voir ledit Sébastien en chair et en os. Ce voyage lui apportait un dérivatif bienvenu et l’Ennemi jouait à entrer dans la peau d’un de ces individus douteux entrevus dans les films noirs, les thrillers américains de cette époque. Pour se fondre au mieux dans le paysage, Johann avait enfilé avec la plus grande satisfaction un imper mastic garanti années 40 et il avait pris soin à se coiffer d’un chapeau mou du meilleur effet. Aux yeux de son naïf interlocuteur, van der Zelden n’était autre qu’un agent du FBI ou de la toute nouvelle CIA. La rencontre se déroula à bord d’une de Soto couleur crème, un lourd et encombrant véhicule d’époque. - Otto von Möll, insistait le pseudo agent,