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Un goût d'éternité 5e partie : Elisabeth : 1944 juillet-décembre (3).

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Pour accueillir son hôte, Elisabeth avait revêtu une robe tablier à petits carreaux blancs et bleus – un tissu vichy récupéré – une tenue assez courte, laissant apparaître les genoux.    Malgré sa grossesse qui commençait à devenir visible, la jeune femme avait aux pieds des sandales à talons hauts, en bois et à semelles de liège. Mademoiselle Granier avait également fait des efforts de coiffure puisqu’elle avait rejeté ses cheveux en arrière, cheveux maintenus par une cordelette bleue assortie à la robe. L’hôtesse faisait tout pour se vieillir. A dix-huit ans et demi, elle pouvait se le permettre. Bien que ses traits fussent marqués par la fatigue de ces dernières semaines, Elisabeth n’en respirait pas moins la santé. En fait, elle resplendissait de bonheur. Lorsque Franz arriva vers les neuf heures du matin, elle fit ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant : elle lui sauta littéralement au cou et lui dit : - Enfin, vous voici. Merci d’avoir écouté le général Armstrong… Puis